Une accumulation de facteurs a abouti à l’explosion du prix de l’énergie, qui touche l’Europe dans son ensemble, et n’épargne pas la France. La reprise économique et industrielle. La demande, liée à la sortie de la crise économique due au Covid-19, tire les prix à la hausse depuis la fin de 2021.
Les prix de l’énergie n’ont jamais vraiment baissé, au contraire !
“L’énergie électrique en France a augmenté de 43 % sur les 10 dernières années.”
“Depuis 2 ans, l’augmentation de l’énergie a été supérieur de 16 %” (Damien Lapalus)
C’est le Comité de régulation de l’énergie qui décide d’augmenter les prix en France.
Qui sont-ils ?
La Commission de régulation de l’énergie est une autorité administrative indépendante française créée le 24 mars 2000, chargée de veiller au bon fonctionnement du marché de l’énergie et d’arbitrer les différends entre les utilisateurs et les divers exploitants, en suivant les objectifs de la politique énergétique.
Qu’a fait le gouvernement pour éviter cela ?
Le gouvernement a instauré un moratoire pour bloquer les augmentations de 4 %, les fournisseurs d’électricité n’ont donc pas le droit d’augmenter leur prix pendant l’année 2022.
L’abondance énergétique est terminé
« Le moment que nous vivons peut sembler être structuré par une série de crises graves (…) et il se pourrait que d’aucuns voient notre destin comme étant perpétuellement de gérer les crises ou des urgences. Je crois pour ma part que ce que nous sommes en train de vivre est plutôt de l’ordre d’une grande bascule ou d’un grand bouleversement.», (Président de la république française Emmanuel Macron)
La moitié des centrales nucléaires sont non opérationnelles
Pourquoi ? Car certaines sont en panne et d’autres en rénovation et donc non opérationnelles.
L’énergie nucléaire doit rénover son parc, c’est ce qu’a déclaré le président en demandant la construction de 6 réacteurs nucléaires dans les 15 prochaines années.
L’importance des énergies renouvelables
Pour la santé :
La transformation de notre production énergétique aura des effets sanitaires. Elle permettra en effet de diminuer la pollution de l’air responsable de 48 000 décès prématurés en France chaque année. Contrairement aux énergies fossiles, dont la combustion libère des particules fines et de l’ozone fortement nocifs, les filières comme l’éolien, le solaire ou l’hydraulique n’émettent pas de polluants.
Pour l’économie :
En 2028, les énergies renouvelables représenteront 21 milliards d’euros de valeur ajoutée brute en France, soit 10 % de la valeur ajoutée créée actuellement par le secteur industriel. Plus les énergies renouvelables se développent, plus leur prix baisse. Autrement dit, plus elles sont compétitives, plus elles fournissent une énergie bon marché et plus les investissements permettent d’en développer. C’est un secteur d’activité complet en pleine structuration. Les entreprises françaises peuvent se positionner sur des métiers variés : fabrication, installation, pilotage et entretien des équipements, mais aussi services innovants, comme la prévision de la production d’énergie.
Pour l’indépendance :
Les énergies renouvelables jouent un rôle important dans la maîtrise à long terme de la facture énergétique de la France. Elles permettent de relocaliser notre production d’énergie, en produisant et valorisant les ressources locales plutôt que d’importer des énergies fossiles dont la volatilité des cours est une source de tensions. Aujourd’hui, la France importe 98,5 % de son pétrole, 98 % de son gaz naturel, 100 % de son charbon et 100 % de l’uranium. Grâce au développement des énergies renouvelables, le déficit de la balance commerciale lié aux importations d’énergie pourrait être réduit de 60 % en 2035. Cette relocalisation de la production d’énergie doit également s’accompagner d’une relocalisation des outils de production, afin de ne pas remplacer la dépendance envers les énergies fossiles par une dépendance envers des matériaux critiques.
Pour les citoyens :
Les énergies renouvelables valorisent les ressources des territoires et génèrent de l’activité avec, à la clé, des emplois locaux et non délocalisables et des moyens peu coûteux pour s’approvisionner en énergie. Les EnR représenteront 236 000 emplois directs et indirects en 2028. De plus, les citoyens peuvent co-construire le nouveau modèle énergétique en produisant eux-mêmes leur énergie ou en investissant dans des projets à proximité dont ils peuvent devenir les actionnaires dans le cadre d’un financement participatif.